Les estampes

Dans le cadre de la découverte du Japon, d’Hokusaï ou d’un autre peintre graveur, les élèves vont découvrir le monde des estampes. Bien différentes des peintures qu’ils ont l’habitude d’étudier, les estampes, personnellement, me fascinent par leur finesse (comment peut-on graver autant de détails sur une planche en bois ?) autant que par les sujets représentés.

Introduction

On peut aborder le sujet par différents biais:

• Littérature: Le vieux fou de dessin de Nicolas Place
• Histoire des arts: La grande vague de Kanagawa
• L’écriture: les haïkus
• La géographie: découverte du Japon

Le matériel

Très simple:

• Récupérer des plaques de polystyrère: emballages, barquettes alimentaires, polystyrène de bâtiment… Il ne faut pas qu’il y ait des inscriptions ou symboles gravés dessus.
• Des stylos type bic (qu’on va utiliser comme pour écrire) ou des porte-mines (même pas besoin de mine) pour graver. J’ai essayer d’autres outils comme les bouchons de stylos ou la mine de compas mais je trouve que ça marche moins bien. Il faut que la pointe s’enfonce dans le polystyrène, ne fasse pas une entaille trop large par pas trop fine non plus.
• De la peinture un peu diluée pour qu’elle s’étale bien.
• Des feuilles de papier dessin.

Les estampes

• Observation de La Grande Vague de Kanagawa: la forme, l’écume, les gouttelettes… Je leur montre toujours ce tableau par « le petit bout de la lorgnette » avec le cache du TNI ou un cache papier.
  • D’abord uniquement un petit détail de la vague avec du blanc et du bleu: qu’est-ce que c’est ? A quoi cela vous fait-il penser ?
  • Puis le mont Fuji au loin
  • Ensuite la barque: que se passe-t-il ?
  • Et enfin le tableau en entier.
  • On peut également leur montrer une version du tableau inversée pour leur faire comprendre que les Japonais qui ne lisent pas comme nous voient bien le bateau avant la vague.

• Comment sont fabriquées les estampes: c’est très bien expliqué dans le roman Le vieux fou de dessin mais on trouve également des vidéos très intéressantes:

• Les élèves doivent bien comprendre que le travail du graveur est aussi important que celui du dessinateur. Comme il s’agit d’une impression, l’image est en « négatif »: ce qui est creusé dans la gravure est ce qui n’apparaitra pas sur le dessin.
• Comment pouvons-nous réaliser une gravure ?
  • Dans du bois: c’est difficile et il faut du matériel spécifique
  • Dans des chutes de linoleum: c’est faisable avec des plus grands et à condition d’avoir des outils adaptés
  • Dans du polystyrène: c’est facile et sans danger

Le procédé

• Les élèves dessinent leur projet au brouillon. Attention, ils ne pourront pas graver des détails précis.
• Découper le polystyrène en plaques un peu plus grandes que les feuilles de dessin mais pas trop sinon les élèves risquent de graver en dehors du cadre.
• Refaire son dessin au stylo sur la plaque de polystyrène.
• Graver avec son porte-mine ou son stylo en creusant sur les traits. Si des petits bouts de polystyrène se détachent, ce n’est pas grave, le bord de la vague n’est pas net de toutes façons.
• Faire quelques trous autour des vagues pour les gouttelettes d’eau.
• Enduire la plaque de peinture assez liquide car elle ne doit pas sécher trop vite. On peut appliquer plusieurs couleurs ou faire une sorte de fondu.
• Poser la feuille de dessin sans la bouger.
• Appuyer en frottant bien partout avec un torchon propre par exemple.
• Retirer délicatement le papier et admirer !

Quelques réalisations:

Et ensuite ?

La carte peut bien sûr être gardée telle quelle mais aussi être améliorée pour être offerte.

Comme c’était pour la fête des pères, j’ai choisi de leur faire fabriquer des petits bateaux en origami dans lequel ils ont glissé des gentils messages roulés.