Le bien-être à l’école

Il me semble primordial voire prioritaire en tant que maman mais aussi en tant qu’enseignante que les enfants se sentent bien à l’école. Cela me parait même être un pré-requis aux apprentissages. Pour apprendre, retenir, il faut déjà en avoir l’envie.

Si la vie scolaire coule de source pour de nombreux enfants et parents, l’école peut être ressentie comme un désagréable contrainte voire un cauchemar pour d’autres. L’école est une micro société avec ses règles auxquelles il faut s’adapter. Alors comment s’y pendre?

Quelle vision de l’école avez-vous?

Comme pour le reste, les enfants s’imprègnent, reproduisent la manière d’agir, de penser de leurs parents. La manière dont l’école est perçue, représentée à la maison est donc essentielle. Or il est difficile de ne pas être influencé par la façon dont on a soi- même vécu sa scolarité.

Si celle-ci s’est globalement bien passée, tant mieux. Pourquoi alors ne pas partager des souvenirs avec son enfant: quand j’avais ton âge, je me souviens de….

Si on a mal vécu cette scolarité, il est bon de comprendre pourquoi, qu’est-ce qui a posé problème: les apprentissages, les enseignants, les camarades ? On peut alors chercher comment faire pour que cela ne se reproduise pas avec son enfant. Et en premier lieu, il faut que les adultes réapprennent à faire confiance à l’école.

La séparation

Elle joue beaucoup dans la sérénité du reste de la journée.

Aller à l’école ne doit pas être une option, je me permets de rappeler que la fréquentation de l’école est obligatoire sauf excuse valable. Cela doit être très clair dans l’esprit de votre enfant. Chaque jour de classe manqué fait prendre du retard par rapport aux autres enfants. Plusieurs jours sont parfois compliqués à rattraper. L’école fait partie du planning de la famille au même titre que le travail des parents. Bien sûr, c’est normal de ne pas toujours avoir envie d’y aller. Par contre le mal être persiste, il faudra en parler.

Le moment de séparation est parfois plus dur pour les parents que pour les enfants, surtout en maternelle. Quand un enfant angoisse ou pleure, c’est très souvent de ressentir l’angoisse de son parent ou de le voir derrière la grille. Il doit avant tout sentir votre confiance et sérénité dès le matin. Il doit vous sentir le cœur léger de la confier à l’école. S’il vous sent inquiet, il pensera que vous devez avoir une bonne raison pour l’être. Et pour les grands, ça peut même être très gênant vis-à-vis de leurs camarades.

Ainsi, je vous conseille vivement d’éviter les embrassades insistantes, les signes pendant minutes à la grille, les coups d’œil pendant la récréation… Essayez plutôt l’au-revoir court et ferme avec le grand sourire d’encouragement.

La confiance

Même si vous avez des reproches à faire à l’institution, à l’enseignant(e), à l’école, il est bon que votre enfant ne les entende pas. Il doit lui garder confiance en cet endroit dans lequel il passe tout de même 6 heures par jour. Il faut absolument qu’il reconnaisse le rôle et l’importance de son enseignant(e) pour accepter son enseignement.

Les enseignants sont formés, encadrés, suivent un programme bien défini, travaillent en équipe dans l’école et la circonscription sous l’autorité d’un inspecteur, et la grande majorité sont consciencieux et bienveillants. Faites-leur confiance et laissez-les faire leur travail même si vous ne comprenez pas toujours leur méthode ou leur organisation.

Vous n’êtes vraiment pas d’accord ? Je vous conseille de prendre rendez-vous pour en parler.

Les camarades

Plus que dans la classe, c’est très souvent des relations avec les camarades viennent les problèmes des enfants: jalousie, moqueries, disputes, parfois même insultes et brutalité.

Voila pourquoi il est important de faire parler votre enfant sur le déroulement de sa journée. De nombreux conflits peuvent être réglés simplement par l’enfant lui-même en discutant, mais il a besoin de conseils et encouragements.

Si le problème devient plus grave, récurrent, il faut absolument en parler avec l’école. N’allez pas voir directement les parents de l’autre enfant concerné, sauf si vous les connaissez bien. En effet, le problème provient peut-être seulement d’un malentendu, d’une mauvaise interprétation. Il faut faire attention au ressenti des enfants qui ne correspond pas toujours à la réalité. Sans minimiser leurs émotions, une explication de la situation suffit bien souvent à régler le différend.

S’intéresser à sa journée

C’est primordial de faire parler votre enfant pour détecter un éventuel conflit comme écrit ci-avant, veiller sur son bien-être, mais aussi également pour lui faire comprendre que ce qu’il fait à l’école est important pour vous, pour son avenir.

Profiter ce ce moment d’échanges pour raconter votre propre journée. Le fait d’accorder la même importance à son travail qu’au vôtre est très valorisant.

Et si ça ne va vraiment pas …

Votre enfant se plaint vraiment souvent, refuse d’aller à l’école régulièrement, a mal au ventre le lundi matin… Ces signes doivent vous alerter, ce n’est pas normal.

Il faut absolument en parler avec lui, prendre rendez-vous avec l’enseignant(e). Elle/il fera “attention” en classe, dans la cour, pour essayer de cerner le problème, veiller à rassurer votre enfant. Peut-être que votre enfant a juste besoin d’entendre certains choses: qu’il n’est pas “nul”, qu’il progresse, que tel camarade ne veut plus jouer avec lui mais que d’autres sont prêts à être ses amis….

Si le malaise persiste, il faudra peut-être vous rapprocher de la psychologue scolaire. Toute les écoles ont une psychologue scolaire affectée à leur secteur. Malheureusement elles sont responsables d’un grand nombre d’écoles et donc un emploi du temps très chargé. Les psychologues scolaires ne peuvent donc pas assurer un suivi à long terme mais seulement proposer un ou deux rendez-vous. Il vous faudra peut-être ensuite faire appel à un professionnel extérieur.

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