Si votre système de gestion du comportement (voir quelques pistes ici) ne fonctionne pas avec certains élèves que ce soit pour des raisons d’éducation, des difficultés psychologiques, des troubles reconnus ou bien d’autres raisons que nous ne savons pas toujours identifier, voici quelques idées.
Pour ces élèves particuliers, le miracle n’étant pas courant à l’école, il va falloir sans doute tester différentes techniques, observer les résultats, adapter, modifier, essayer à nouveau et surtout… ne pas abandonner.
Principe du contrat de comportement
Ce contrat est souscrit entre l’élève et l’enseignant mais les parents doivent également être partie prenante. Comme ce type de contrat est en général proposé aux élèves ayant posé des problèmes importants dans la classe, la rencontre avec les parents sera sans doute indispensable et le contrat peut être une des solutions proposées. J’ai même eu l’occasion, pour des élèves particulièrement compliqués, de rencontrer les parents toutes les fins de semaine pendant un temps pour faire le point sur la semaine et fixer de nouveaux objectifs.
Parfois, on peut même associer d’autres parties:
- l’AESH qui suit l’élève
- le directeur ou la directrice
- les autres collègues qui pourraient éventuellement accueillir l’élève en période compliquée
- les autres élèves qui doivent comprendre pourquoi cet élève a des règles “particulières”
Un élève en grande difficulté comportementale a du mal à se maîtriser. On ne peut donc pas lui imposer tout à fait les mêmes règles que les autres. Dans son contrat, il doit respecter 2 ou 3 objectifs très simples. Puis petit à petit, lorsqu’il progresse, les objectifs changent.
Pour l’évaluation de ces objectifs, j’ai testé plusieurs solutions:
- auto évaluation par l’élève puis comparaison avec ce qu’en pense l’enseignant
- nombre de croix dans la journée (par exemple une croix par bavardage)
- avec des cubes: l’élève a 10 cubes en début de journée et en perd un quand il ne se comporte pas bien
Documents de suivi
Voici quelques exemples de documents à mettre en place:
Le contrat de progrès
Pour les problèmes de comportement moins graves (bavardage ou au contraire absence de participation, manque de soin, agitation en classe…) on peut essayer le contrat qui mesure les progrès de l’élève. De la même façon que le contrat comportement, on peut travailler par objectifs simples en évaluant à l’aide de cubes, croix ou autres.
Les zones de décompression
Nous sommes sans doute nombreux à avoir affronté, à un moment ou à un autre, une situation qui semble désespérée sur le coup. L’élève ne parvient pas à se calmer, l’enseignant ne parvient plus à se faire comprendre, la classe ne peut pas travailler, la tension monte… Vite, il faut stopper l’engrenage ! Quand l’élève n’est de toutes façons pas en état de travailler, autant lui laisser le temps de s’apaiser, permettant en même temps à l’enseignant de redevenir serein.
Selon les besoins des élèves, on peut proposer:
- Aller tout simplement s’assoir seul au fond de la classe, au coin livres ou ailleurs, avec même la possibilité de poser sa tête sur ses bras. L’élève ressent en général quand il est prêt à revenir vers la classe. L’utilisation d’un tipi peut être pratique. Un paravent ou un grand carton marchent très bien également.
- Aller s’apaiser dans une autre classe.
- Utiliser un objet qui lui permet de s’apaiser: un “doudou”, une balle anti stress, un pop-it…
- Aller se défouler physiquement. Evidemment dans ce cas, on est obligé d’emmener toute la classe dans la cours. Mais tant pis, c’est préférable à une ambiance qui dégénère.